Liste des réunions et séances |

~ Réunions et séances 2006-2007

 

SÉANCES ORDINAIRES

19 | Mercredi 8 novembre 2006

 

Maï Le GARREC [enseignante d’histoire-géographie] :

La place des Indiens immigrés à Mascat et en Oman.

L’histoire, la situation géographique de l’Oman, les politiques des sultans expliquent le poids important des communautés indiennes dans la société omanaise. L’Oman a ainsi connu plusieurs vagues de migrants indiens : la première au XVIIIème et au XIXème siècle avec l’implantation sur la côte est du sultanat de communautés marchandes (Lawatiya ou Khoja et Banians) qui ont profité des réseaux commerciaux de l’empire omanais ; la seconde depuis les années 1970, autrement dit, depuis le développement économique du pays fondé sur la rente pétrolière. Toutefois le profil socio-économique de ces nouveaux migrants, majoritairement originaires du Kerala, contraste fortement avec celui de la première vague.

 

20 | Mercredi 6 décembre 2006

 

Christelle BRUN [doctorante au Centre d’Anthropologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Toulouse] :

Les daudi bohra au Gujarat, Historicité des pratiques cultuelles et économiques.

Depuis la fin du XIXe siècle, les daudi bohra ont connu de notables changements, tant géographiques (dispersion et installation en-dehors du Gujarat), que sociaux (enrichissement) et religieux (mouvement de réforme et contestation de l’autorité suprême). Les chefs religieux, les D'aîs, ont répondu à ces mutations en redéfinissant leurs pouvoirs traditionnels et en recomposant les pratiques rituelles d’un groupe communautaire devenu plus conscient de son identité. Tandis que cette recomposition identitaire résulte de la confrontation avec des transformations économiques et politiques de la région, le succès de ces néo-réformes pourrait reposer sur l’adaptation de valeurs religieuses et sociales au milieu local.

 

21 | Mercredi 10 janvier 2007

 

Michel BOIVIN [chargé de recherche au CNRS] :

Les Sindhis du Gujarat, État de la recherche.

A partir de 1947, environ un million d’Hindous quitta le Sindh pour s’établir en Inde. La majorité d’entre eux s’installa dans la province voisine du Gujarat. Ils y furent amenés à redéfinir la culture sindhie à travers des recherches linguistiques sur le kutchi, mais également à partir de travaux ethnographiques sur des groupes de Sindhis établis dans le Gujarat depuis plusieurs siècles. Au cours de cette séance, on mettra en valeur la différence de problématiques entre la génération des Sindhis réfugiés, comme Parso Gidwani, et les représentants de la nouvelle génération née dans la diaspora ou en Inde, comme Rita Kothari.

F. MALLISON : compte rendu du colloque de Londres de novembre sur les Ginans ismaéliens.

 

22 | Mercredi 7 février 2007

 

Pierre LACHAIER [maître de conférence à l’EFEO, membre du CEIAS] :

Curcumin et spéculation, une vision du jeu boursier.

A Sangli, une bourgade située au sud Maharashtra, des marchands gujarati et marwari ont organisé à leur avantage le marché du curcumin (safran de Bourbon ou turmeric) cultivé localement. Ainsi naquit en 1956, non sans heurts, la seule bourse indienne habilitée à faire des transactions à terme sur cette épice habituellement utilisée dans les curry. Après une esquisse sociologique et historique du contexte où opère cette bourse, nous analyserons la représentation imagée que ces marchands se font du marché boursier. Puis, nous discuterons de la nature des risques naturels et sociopolitiques encourus dans l’échange marchand et élargirons la réflexion au monde contemporain.

 

23 | Mercredi 7 mars 2007

 

Sophie BLANCHY [CNRS, éthnologue au Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative, Paris X, Nanterre] :

L’ethnologue et son terrain, regard rétrospectif sur les Indiens de Madagascar.

Une recherche entreprise au début des années 1990 auprès des communautés d'origine indienne gujarati à Madagascar montrait l'existence de cinq groupes assez différents dans leur organisation et leurs problématiques, mais perçus globalement par la société malgache comme un seul groupe social fermé : Daudis Bohras, Khodja ithnashri, Khodja agakhanistes, Banyans hindouistes et musulmans sunnites. J'évoquerai les méthodes de recherche, les types de rencontres et les sujets abordés, les lieux visités, les réactions de la société malgache et des Français présents à Madagascar, pour retracer les changements importants qui ont affecté ces communautés à chaque génération, dans les différents lieux, au gré d'événements internes aux communautés ou externes, et les tensions dans la composition des identités individuelles et collectives.

 

24 | Mercredi 4 avril 2007

 

Florence D’SOUZA [maître de conférences en études des pays anglophones à l’Université de Lille 3] :

James TOD (1782-1835) au Gujarat. Note de lecture sur : McLEOD, John : Sovereignty, Power, Control, Politics in the States of Western India, 1916-1947, Brill, Leiden, Boston, Köln, 1999, 307 p., par P. Lachaier.

Anthropologue avant l’heure, bien connu pour son ouvrage ANNALS & ANTIQUITIES OF RAJASTHAN (publié en 2 volumes, 1829, 1832), J. Tod parcourut le Gujarate entre juin 1822 et janvier 1823, avant de quitter l’Inde en 1823, après un séjour de 23 ans. Agent politique auprès des états rajpoutes de 1818 à 1822, il participa aux campagnes militaires de la East India Company, aida à dresser des cartes et récolta des informations géologiques, botaniques et anthropologiques. Les résultats de ses recherches au Gujarat, où il élabora des tableaux généalogiques des lignées royales hindoues et décrivit leurs pratiques sociales, furent publiés en 1839 sous le titre TRAVELS IN WESTERN INDIA. Cette communication essaiera d’évaluer sa contribution à l’échafaudage des représentations européennes du Gujarat au début du 19ème siècle.

 

25 | Mercredi 2 mai 2007

 

Michel ADAM, [anthropologue, professeur émérite de l’Université de Tours] :

Les minorités d’origine gujarati au Kenya.

Environ 100 000 personnes d’ascendance indienne vivent au Kenya et exercent un rôle de premier plan dans la vie économique et sociale du pays (commerce de gros et de détail, industrie, services, professions libérales, etc.). Quoique originaire dans sa très grande majorité de l’État du Gujarat, cette minorité indo-kényane se présente, du point de vue de ses caractéristiques socio-culturelles comme un sorte d’Inde en réduction, certaines minorités religieuses, toutefois, possédant, en proportion, une importance numérique très supérieure à celle observée dans l’ancienne métropole (Ismaéliens, Bohra, Jaïns, Sikhs, etc.). Après un bref historique de cette diaspora, le conférencier mettra l’accent sur ses difficultés actuelles d’insertion dans le double contexte de la décolonisation et de la globalisation (voir: Michel Adam 2006, "Une Minorité microcosmique : les Indo-Kényans de Nairobi", in Hélène CHARTON-BIGOT & Deyssi RODRIGUEZ, Nairobi contemporain.Paris, Karthala).

 

26 | Vendredi 15 juin 2007

 

Denis GAY, [chargé de cours en anthropologie à l’Université de Fribourg (Suisse)] :

L’ethnicité des diasporas indiennes dans l’Ouest de l’océan Indien.

Cette communication porte sur les minorités d’origine indienne ayant migré d’Inde (principalement du Gujarat) à l’île Maurice, la Réunion, Madagascar et en Afrique de l’Est. Denis Gay propose une comparaison de l’insertion sociale et de l’identité des communautés d’origine indienne dans plusieurs pays. Il s’agira de mettre en évidence la multiplicité des dimensions qui interviennent dans la construction identitaire de ces communautés, notamment la diversité des groupes indiens avant la migration, les modalités des relations avec les « autochtones », les politiques coloniales et indépendantes, les enjeux économiques (forte présence dans le commerce et appartenance à une classe sociale privilégiée), et les échanges transnationaux principalement avec l’Inde, la France et la Grande-Bretagne.

Pierre LACHAIER : compte rendu des livres de ISMAEL-DAOUDJEE, Amode : Les Indo-musulmans Gujaratis, -z’arabes – et La Mosquée – Médersa de Saint-Pierre de La Réunion, Groupe de Recherche sur l’Archéologie et l’Histoire de La Terre Réunionnaise (G.R.A.H.T.E.R.), La Saline 97422, La Réunion, 2002, 174 p. et de PARMAR, Raymond : A Step By Step Course towards Mastering Gujarati, Gujarat Sahitya Prakash, Anand, Gujarat, 2004, 350 p.

 

27 | Mercredi 27 juin 2007

 

Dominique-Sila KHAN [chercheur en ethnologie, membre de l’Institute of Rajasthan Studies, Jaipur] :

Les gujarati de Cochin, Kerala.

La plupart des communautés gujarati émigrées au Kerala sont installées depuis plusieurs générations dans la capitale Cochin, autour de la « Gujarathi Road », une des rues principales de la vieille ville, Mattancherry. Hindoues, Jaïnes ou Musulmanes sunnites et bohra, toutes commerçantes et bien intégrées dans la société locale, elles ont néanmoins préservé leur culture et leur langue et se définissent avant tout par leur commune identité gujarati. Mais depuis les années 1990, leur « Gujarati Samaj », qui rassemble leurs organisations, a tendu à exclure les Musulmans, Kutchi ou Halai Memon et Bohra, avec qui les relations se sont pourtant maintenues, pour ne plus aujourd’hui englober que les Hindous, les Jaïns et, curieusement, les Marwari du Rajasthan.

 

 

SÉANCE EXTRA-ORDINAIRE

III | Lundi 23 avril 2007

 

Dans le cadre du séminaire mensuel de l’EFEO, Pierre LACHAIER, Du Gujarat à Paris via Madagascar, Les Khoja duodécimains de La Courneuve.

Vers le milieu du XIXème siècle, des commerçants indiens musulmans originaires des péninsules du Kacch et du Kathiavar de l’actuel état du Gujarat, principalement des Ismaéliens mutazilites ou Bohras, des Ismaéliens nizârites adeptes de l’Aga Khan et des Khoja duodécimains émigrèrent à Madagascar pour finalement venir s’installer dans la région parisienne dans les années 1970. Il sera plus particulièrement question de la communauté khoja de La Courneuve ainsi que des autres communautés khoja aujourd’hui dispersées partout au monde.

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