Liste des réunions et séances |

~ Réunions et séances 2013-2014

SÉANCES ORDINAIRES

 

62 | Mercredi 9 avril 2014

 

Pierre LACHAIER [Enseignant-chercheur à l’École Française d’Extrême-Orient (EFEO), Paris, membre du Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS)] :

Le pol Kadva Patel d’Ahmadabad, d’après l’étude de Harish Doshi, 1974.

Les 350 000 habitants de la vieille ville d’Ahmadabad vivent encore aujourd’hui dans plusieurs centaines de quartiers communautaires, ou « pol », fermés et imbriqués entre eux. Harish DOSHI a été le premier à publier en 1974 une étude sociologique comparative de quelques-uns de ces quartiers, la seule disponible à ce jour si l’on excepte un travail d’étudiant plus simple. Nous reprendrons synthétiquement l’ensemble des résultats de Doshi pour deux « pol » complexes, l’un Jain et l’autre Kadva Patel, en recourant complémen-tairement à des cartes du pol Patel qu’il n’a pas utilisées. Notre approche met en évidence quelques-unes des lacunes de cette étude pionnière, et invite à développer une réflexion méthodologique quand aux outils et à la démarche à mettre en œuvre dans ce genre de recherche d’anthropologie urbaine indienne. DOSHI Harish, Traditional Neighborhood in a Modern City, Abhinav Publications, New Delhi, 1974.

 

SÉANCES EXTRA-ORDINAIRES

IX | Mercredi 21 mai 2014

 

Dans le cadre de l’atelier thématique « Cultures vernaculaires et nouvelles élites musulmanes dans l’Asie du Sud coloniale et postcoloniale » coordonné par Michel Boivin (CEIAS-CNRS) et Julien Levesque (CEIAS), Nicole KHOURI (Institut des Mondes Africains, IMAF) présentera, avec la participation des co-auteurs M. Boivin, I. Surani et L. Gandelot leur livre récemment publié : Khojas ismaili. Du Mozambique colonial à la globalisation*

Originaires du Gujarat, les Khojas arrivent au Mozambique au temps de la colonisation portugaise et le quittent en tant qu'Ismaïlis dans les années 1975. En moins d’un siècle, ils connaissent une ascension économique remarquable tandis qu'au même moment la communauté aga khani à laquelle ils appartiennent s’organise sur les deux rives de l’océan Indien sous l’imamat de son chef spirituel et temporel Sultan Muhammed Shah. Dans les sociétés d’accueil de leur deuxième migration en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique où ils sont récemment revenus, la communauté religieuse diasporique marchande qu’ils constituent avec leurs coreligionnaires de l’East Africa s’institutionnalise sous l’imamat actuel de Shah Karim al Husseini. Tenant de plus en plus compte de l’ismaélisme arabe et persan, ils contribuent à rapprocher celle-ci d’un islam plus orthodoxe et à renforcer sa cohésion institutionnelle tout en laissant à son chef l’autorité de l’interprétation religieuse et le pouvoir de décision dans les affaires communautaires. 

* Leur ouvrage Khojas ismaili, du Mozambique colonial à la globalisation, sous la direction de N. Khouri et J. Pereira Leite, l’Harmattan 2014, se situe à la confluence de l’histoire, de la sociologie, de l’économie, de l’anthropologie, des textes et des sciences des religions

 

X | Mercredi 4 juin 2014

 

Michel BOIVIN, [historien et ethnologue, directeur de recherche au CNRS] :

Nimāno Faqīr (1888-1963) et l’héritage soufi du Sindh à Baroda (Gujarat)

La dargāh de Daraza, située dans le nord du Sindh près de Khairpur, fut fondée au début du XVIIIe siècle par un lignage originaire de Sehwan Sharif. Apparenté au gadīnashīn, Sachal Sarmast (1739-1825) fut un des soufis les plus influents du Sindh, auteur de plusieurs œuvres poétiques (kalām) en sindhi, siraiki, ourdou et persan. Au début du XXe siècle, un des disciples les plus fervents de Daraza fut Ruqī Bhā’ī (1888-1963), une hindoue née dans une riche famille de Shikarpur. Elle reçut le nom de Nimāno Faqīr lors de son initiation dans la voie soufie.

En 1947, avec la permission de son maître, elle émigra à Baroda en Inde où elle fonda un darḅār consacré à la tradition de Daraza qui fut dénommé Sakhī Kuṭiyyā. Elle édita le kalām sindhi de Sachal et composa elle-même une œuvre soufie publiée sous le nom de Ḥaqqmawjūd. Cette communication présentera un bilan du darḅār de Baroda un demi-siècle après la mort de Nimāno Faqīr : comment l’héritage du soufisme sindhi est-il géré ? Qui dirige la communauté hindoue des disciples de Nimāno Faqīr ? Quels sont les liens entretenus avec Daraza ?

Les travaux de Michel BOIVIN, portent sur les musulmans du sous-continent indien, du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Après avoir consacré plusieurs années de recherche aux ismaéliens, il étudie à présent la culture soufie dans le même contexte historique et géographique

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