BULAC (salle RJ. 23), 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris

Quatre siècles et demi de présence impériale p ortugaise dans le sud-ouest de l’Inde ont donné n aissance à une curieuse littérature dans la langue du colonisateur, revendiquée surtout par la partie de la population indigène qui avait été convertie au catholicisme et éduquée dans la culture lusitaine. Subissant une sorte de « mimétisme contrôlé », selon l’expression de l’ethnomusicologue Susana Sardo – ou, pour le dire comme l’écrivain João da Veiga Coutinho : « Nous ne sommes pas les Portugais, mais nous sommes Portugais » –, ces Goanais cherchèrent à bâtir un imaginaire commun capable d’affirmer leur singularité face aux autres populations du sous-continent indien, et fondé principalement sur l’idée d’un croisement entre l’Occident et l’Orient qui serait propre à leur communauté. De là, la manifestation d’un « orientalisme intérieur », qui se dédouble en une acceptation de l’Inde et en son rejet ; et qui sera présenté et mis en débat à partir des textes majeurs produit s en langue portugaise par les Goanais au fil des XIX^e et XX^e siècles.

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