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	L’activisme artistique et la mondialisation de la scène de l’art

L’activisme artistique et la mondialisation de la scène de l’art

Théorie, pratique, paradigme et circulations

du 3 au 5 mai 2021

MSH Aquitaine (salle Jean Bordes) 10 Esplanade des Antilles 33607 Pessac

L’axe ADS (Art/Design/Scénographie du MICA – EA 4426) de l’Université Bordeaux Montaigne, le CEIAS (Centre d’Étude de l’Inde et de l’Asie du Sud – UMR 8564-EHESS-CNRS) et CLIMAS (Cultures et littératures des mondes anglophones – EA 4196) de l’Université Bordeaux Montaigne organisent un colloque international les lundi 4, mardi 5 et mercredi 6 mai 2020, à la salle Jean Bordes, MSH Aquitaine, Université Bordeaux Montaigne.

Sous la direction de Nicolas Nercam ADS-MICA (UBM) chercheur associé CEIAS (EHESS-CNRS) et Mathilde Bertrand CLIMAS (UBM).

 

Sans être clairement défini, « L’activisme en arts » est une appellation fréquemment utilisée, depuis les années 1990, pour évoquer une part importante de la production de l’art contemporain à travers le monde.

« L’activisme en arts » regroupe des actions artistiques liées à des questions sociales et politiques et renoue avec des pratiques contestataires, en résistance à l’hégémonie quasi planétaire de l’idéologie propre au capitalisme dit néolibéral. Cette nouvelle prise de conscience du caractère politique de la création artistique remet en cause les discours consensuels sur la neutralité de l’art et de l’esthétique, confinés dans leur « autonomie » et imperméables aux désordres du monde. Au sein de l’activisme artistique se joue une dialectique entre deux entités, traditionnellement perçues comme étant de nature différente : le champ de l’art (trop souvent défini comme autonome, sans autre fonctionnalité que la sienne propre) et le champ du politique et du social (pensé comme praxis de l’exercice des pouvoirs dans une société organisée).

La question centrale que pose l’activisme artistique pourrait être énoncée de la sorte : Comment évaluer la capacité des champs artistiques (arts plastiques, littérature, performance, théâtre, danse, vidéos, etc.) à fonctionner « en écho » à la protestation sociale et politique ?

Vouloir mesurer cette capacité (voire son efficacité) est une entreprise difficile, tant les objectifs et les finalités artistiques et idéologiques des activismes paraissent variés.

L’éventail des pratiques artistiques mobilisées par l’activisme est ainsi très large. Au sein de toutes ces pratiques, deux positions radicalement opposées peuvent être délimitées :

L’une consiste à inscrire l’action artistique dans une forme de bonification de la fonctionnalité du message et de l’action politique et ce, afin de rendre ces derniers plus « attractifs ».

L’autre conduit à situer l’action artistique dans le détournement et le dysfonctionnement de l’action politique et de son discours, dans l’annulation de leur dimension pratique et efficiente.

Ces deux traditions contradictoires nourrissent, en se mêlant l’une l’autre, ce que l’on appelle l’activisme artistique contemporain dont l’analyse des productions révèle parfois l’ambiguïté des visées.

Prenant en compte la nécessité d’une approche mondiale du phénomène et l’exploration de ses formes et de ses concepts les plus divers, ce colloque entend apporter sa contribution à l’étude de l’activisme en arts depuis les années 1990.

La globalisation nous inviterait à ne plus nous contenter d’une conception nord-atlantique de l'histoire de l'art. Mais pour nombre d’observateurs, ce monde dit unifié reste fortement divisé entre d’un côté les privilégiés et les « développés » et de l’autre les opprimés, « en développement ». Les croisements, les transferts, les interrelations entre art et politique, à l’œuvre au sein de l’activisme artistique, peuvent trouver ainsi des colorations spécifiques en fonction de différents endroits du globe.

L’équipe organisatrice de ce colloque entend réunir des chercheurs de tous horizons afin de réfléchir ensemble aux diverses formes et conceptions de l’activisme en art :

Dans des aires culturelles autres qu’occidentales (Amérique centrale et latine, Asie, Afrique, Pacifique), souvent marginalisées dans les approches du phénomène.

Dans des productions artistiques développées dans les pays occidentaux, problématisant, en particulier, les zones marginalisées, l’immigration, l’altérité, l’identité diasporique.

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