Cycle - Vécus de la pluralité religieuse et réflexivité en Asie du Sud |
Indianisme et spiritualité: la voie de Lilian Silburn (1908-1993)
Denis MATRINGE (CNRS, CEIAS)
Salle 662, 190 avenue de France 75013 Paris
Au sein de l’indianisme français, comme l’a montré Roland Lardinois dans L’invention de l’Inde, il n’a guère jusqu’ici existé de passerelles entre l’étude scientifique des textes et des sociétés du sous-continent et des formes d’engagement personnel profond et durable dans telle ou telle forme de spiritualité sud-asiatique.
Lilian Silburn (1908-1993), qui eut une carrière de chercheuse au CNRS, apparaît comme une exception notable. Parallèlement à une thèse sur « le discontinu dans la pensée philosophique de l’Inde » et à des travaux sur le bouddhisme, Lilian devint une pionnière dans l’exploration du shivaïsme du Cachemire, sur lequel elle commença à publier en 1947 et qu’elle étudia ensuite toute sa vie. Mais comme le révèle un livre récemment paru, Lilian Silburn, une vie mystique, par Jacqueline Chambron (Paris, 2015), Lilian connut dès son jeune âge des expériences spirituelles intenses. Adulte, c’est aussi dans la ferme intention de découvrir un maître qui pût la guider qu’elle se rendit en Inde. La rencontre eut lieu en 1950, avec un kayasth hindou initié dans une lignée soufie naqshbandi qu’elle fréquenta assidûment jusqu’à sa mort en 1966 et dont, parallèlement à son travail scientifique, elle transmit ensuite la voie spirituelle à tout un cercle de personnes socialement diverses qui s’était rassemblé autour d’elle.
La présentation, après une évocation de la trajectoire de Lilian Silburn, reviendra sur sa double expérience indienne (le shivaïsme du Cachemire et une forme de soufisme naqshbandi) et s’attachera à montrer comment Lilian était une dans l’apparente dualité d’un ego que précisément elle aspirait à dissoudre en « plonge[ant] constamment dans le guru » avec amour pour « atteindre [s]on but, l’absolu à travers le silence, le dépouillement, la plus grande simplicité ; mais un silence, une solitude, un dépouillement qui atteignent le cœur de l’être » (journal de Lilian, 1950).
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